10 Mars 2008

Ecole de Monteaux : une journée pour fêter Noël.

Quand les enfants deviennent des apprentis lutins...

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Le 14 décembre dernier, le temps d’une journée, la « Lutin Académy » a ouvert ses portes dans les locaux de l’école de Monteaux sous la férule de sa directrice Mme Daly. En effet, grâce à la volonté, l’imagination et l’implication de leurs professeurs, Mme Daly et Mme Laurès, les élèves se sont vu offrir un journée Ô combien ludique sur le thème magique de Noël. Il fallait aussi compter avec la participation efficace des autres professeurs, Mme Brosse et Mme Louvet, du personnel de l’école et des parents d’élèves.

C'est dans ces excellentes conditions que Mme Daly m’a demandé de me joindre à eux, afin de proposer et animer des ateliers où les sens et le goût de Noël seraient bien présents. J’ai accepté ce challenge avec un plaisir non dissimulé. Après quelques discussions, les tenants et aboutissants de la journée d’animation ont été définis. Je vous laisse les découvrir au travers du discours de la directrice aux élèves rassemblés dans la cour, le 14 décembre en début de journée.

« Le père Noël recrute ! Les enfants sont de plus en plus gourmands. Chaque année les listes augmentent. Le père Noël est submergé de demandes qu'il a du mal à honorer. Il m'a donc contacté car il recherche de nouveaux lutins, et comme vous le savez depuis l'an passé, j'ai moi-même dans mes connaissances, beaucoup d'amis lutins.

Le problème, c'est qu'ils sont déjà très occupés. J'ai donc pensé que vous pourriez peut être devenir de bons lutins : vous êtes petits, vous êtes futés... Mais on ne devient pas lutins du père Noël sans une excellente formation. J'ai donc décidé de créer la « LUTIN ACADEMY ».

J'ai fait appel à des professeurs experts en formation de Lutins. Tous ces professeurs vont vous entraîner, vous faire passer des épreuves, des tests pour savoir si vous pouvez être de bons lutins ou pas.

Il vous faudra faire preuve de perspicacité, ruse, imagination... Mais ne vous inquiétez pas, la première des qualités pour être un bon lutin, c'est de savoir travailler en groupe; vous ne serez donc pas seuls. Vous allez être répartis en 12 groupes. Chaque groupe fera chaque cours de lutin l'un après l'autre.

Ainsi vous apprendrez à fabriquer un village en pain d'épice et pour cela vous devrez bien connaître chacune des épices du pays de Noël.

Vous apprendrez à charger un traîneau pour que rien ne tombe en vol.

Vous devrez apprendre à déjouer les pièges du père Fouettard.

Vous vous imprègnerez des contes et traditions du monde de Noël.

Nous devrons aussi vérifier que vous êtes capable de ne pas vous tromper de cheminée pour la distribution des cadeaux.

Vous apprendrez à fabriquer des sapins.

Enfin, un bon lutin doit être un peu musicien, et donc être capable de maîtriser les différentes cloches, grelots et clochettes.

Bienvenue à tous à la Lutin Académy ! Je vais vous donner les groupes. Chaque groupe aura sa feuille de route sur laquelle est inscrite l'ordre des cours pour la journée. Vous partirez avec le professeur en Lutin de votre premier cours. A la fin de chaque cours, si vous avez bien fait votre apprentissage, un mot vous sera remis afin de vous permettre de compléter un morceau de conte. N'oubliez pas qu'un travail bien fait est toujours récompensé.

Alors, si vous réussissez à récupérer chaque mot, et que vous arrivez à reconstituer le conte en entier, ce sera là la preuve que vous pouvez devenir de bons Lutins.

Bonne journée à tous et surtout : Bon apprentissage ! »

Vous l’avez compris, la journée s’est présentée sous la forme d’une grande quête de Noël au cours de laquelle les enfants de l’école, répartis en 12 groupes de niveaux hétérogènes, participent à des ateliers et collectent des mots. L’ensemble de ces mots permet de compléter un conte de Noël, lu pendant le goûter à la fin de la journée. Chaque groupe est responsable d’un carnet de route contenant un des paragraphes du conte avec 12 espaces vides. Les enfants collectent les mots manquants et reconstituent ainsi leur morceau d’histoire. Des questions de repêchage ("les questions du père fouettard") sur les us et coutumes de Noël sont posées en cas de résultat un peu juste sur les ateliers.

Au programme de cette journée d’animation : 12 ateliers d’une durée de 20 minutes, répartis en 4 groupes thématiques :

I- Devenir expert en épices de Noël

1- Reconnaissance visuelle d'épices (jeu proposé par Mlle Huguet)

2- Reconnaissance olfactive d'épices (jeu proposé par Mlle Huguet)

3- Reconnaissance tactile d'épices (jeu proposé par Mlle Huguet)

II- Exercer ses sens de lutin

4- Le goût : test triangulaire sur des chocolats chauds épicés (jeu proposé par Mlle Huguet)

5- L'odorat : mémory des odeurs de Noël (jeu proposé par Mlle Huguet)

6- L'ouïe : cloche et clochettes (atelier musical)

III- Devenir un lutin expert en construction et décoration

7- Construire un village en pain d'épices (fabriquer des maisons et des bâtiments en pain d'épices)

8- Charger les cadeaux sur le traineau (atelier sport)

9- Faire le sapin (puzzle tétris)

IV-Exercer sa dextérité de lutin
10- Connaître les traditions de Noël en Europe (jeu proposé par Mlle Huguet)

11- Trouver la bonne maison (retrouver la bonne maison à la lecture de descriptions)

12- Déjouer les pièges du Père Fouettard (le labyrinthe du Père Fouettard)

Etaient à ma charge la création et la préparation de 6 ateliers sur les sens et le goût ainsi que la réalisation des livrets d’animation et le choix du conte. Le 14 décembre, j’ai animé l’atelier « Le goût : test triangulaire sur des chocolats chauds épicés » ; les cinq autres ateliers ont été expliqués et confiés à des parents d’élèves. La journée s’est passée à merveille et tout le monde a pris son rôle très au sérieux. Nous avons travaillé sur les épices suivantes : vanille ; cannelle ; badiane (= anis étoilé) ; muscade ; poivre noir ; girofle ; anis vert ; cardamome.

Les enfants se sont pris au jeu et je suis sure que Mme Daly a découvert de « l’étoffe de lutins » chez de nombreux enfants … mission accomplie donc ! Par la suite, ils ont même réalisé "Le journal des lutins" dans lequel ils racontent leur journée d'apprentissage. C’était un vrai bonheur pour moi d’être associée à ce joli projet. Merci à Mme Daly, à Mme Laures pour leur confiance.

Juste pour le plaisir, en souvenir de cette journée magique vous trouverez ci-dessous le conte « L’étoile de Noël, écrit spécialement pour cette occasion par une amie (merci Cathy !) ; les illustrations sont de mon père (merci Papa ! ).

L’étoile de Noël

« 1- Il était une fois un joli village caché dans les neiges du Pôle Nord, dans lequel des centaines de lutins aidaient le Père Noël. Mais, par ce beau matin de décembre, le village était très calme, trop calme. Les lutins étaient tous couchés sous des couvertures colorées ; ils avaient tous attrapé un étrange rhume. La Mère Noël passait ses journées à les soigner avec des bouillons de légumes merveilleusement parfumés et de délicieux pains d’épices encore tièdes.

2-Pendant ce temps, deux petits lutins, Tom et Léa passaient les plus beaux moments de leur hiver ! Ils jouaient à longueur de journée dans le village où personne ne travaillait plus. Tom et Léa adoraient par dessus tout explorer l’immense atelier de Noël. Ils se déguisaient avec les papiers cadeau scintillants, ils escaladaient le gigantesque tapis roulant qui descendait du grenier, où les cadeaux étaient rangés. Ils aimaient aussi se cacher dans l’écurie des rennes.

3-Cependant le Père Noël était inquiet : le travail s’amoncelait, les lettres arrivaient par sacs entiers. Les cadeaux attendaient d’être emballés et de recevoir le prénom d’un enfant sage. Le Père Noël avait confiance, il savait que ses lutins étaient capables de tours de magie incroyables et que tout serait prêt pour la nuit de Noël. Mais il sentait bien qu’il oubliait quelque chose de très important…

4-Le Père Noël décida de sortir ; il prit une grande bouffée d’air froid et vif qui lui fit pétiller les yeux et accrocha un ruban de glace sur sa barbe. Il se dirigea vers l’écurie. Un doux bruit l’accueillit : ses rennes attendaient eux aussi la grande nuit de Noël. Ils étaient bien au chaud dans la paille, quelques bougies éclairaient les mangeoires remplies de foin, de bonbons roses et ….de pain d’épices bien sûr !

5-Tonnerre, le grand renne, vint frotter son museau dans la barbe du Père Noël. Le vieil homme le caressa tout en regardant l’intérieur de l’écurie. Le traîneau rouge étincelant était prêt pour son vol de nuit, les grands sacs en toile blanche et la hotte en osier doré attendaient d’être remplis. Le pelage gris des neuf rennes luisait dans la pénombre. Ici tout était prêt. Mais qui avait installé la belle guirlande de boules argentées se demanda alors le Père Noël.

6- Le Père Noël continua son inspection. Le village des lutins était éclairé par de petites bougies posées sur des banches de sapins et chaque porte avait une belle couronne. Dans les rues, recouvertes de neige, le Père Noël vérifia les panneaux : le « Triage des lettres » indiquait bien la maison basse munie d’une large porte pour faire passer les gros sacs de courrier. Le « Petit emballage » en revanche était orienté vers les écuries et non vers l’atelier destiné aux paquets très fragiles. Très curieux se dit le Père Noël !

7- Sur la place, le grand sapin veillait mais le Père Noël n’y fit pas attention… Le panneau « Paquets en gros » avait changé de place ! Recouvert par un bonnet vert et un morceau de papier coloré, il indiquait la cuisine de la Mère Noël ! Remettant tout en ordre, le Père Noël fourra le bonnet dans sa poche bordée de fourrure blanche en fronçant les sourcils. Mais que se passait-il dans son village ?

8-Tout d’un coup, un grand bruit retentit dans la nuit calme. Le Père Noël sursauta et heurta quelque chose. Il se retourna et tomba nez à nez avec le renne Tonnerre qui l’avait suivi. Tous deux regardaient maintenant du côté du Grand Chalet là où se fabriquaient les jouets… Ils s’approchèrent à pas lents. A l’intérieur, il y avait quelqu’un ! Le Père Noël s’inquiéta ; qui osait entrer dans son village alors que tous les lutins étaient malades ??

9- Père Noël ouvrit la porte et ses yeux s’agrandirent de surprise ! Au milieu du chalet aussi grand qu’un terrain de football, s’élevait un immense tas de cartons… mais que se passait-il ici ? Prêts à saisir les intrus, le Père Noël et Tonnerre entrèrent silencieusement, quand deux petits lutins essoufflés surgirent en haut de cette montagne. Tom et Léa s’assirent au sommet et, main dans la main, ils se laissèrent glisser dans ce toboggan géant. Rapidement, ils prirent de la vitesse en riant aux éclats.

10- En bas du toboggan, le Père Noël et le grand renne regardaient, Tom et Léa qui avaient la tête baissée. Ils savaient qu’il était interdit de jouer dans le Grand Chalet. Le Père Noël partit alors d’un grand rire. C’était les deux polissons qui avaient changé les panneaux mais c’était aussi grâce à eux que le village était décoré ! Le renne hocha sa grande tête, lui aussi venait de comprendre ! Les lutins étant couchés, seuls Tom et Léa avaient pu accrocher les décors de Noël. Tonnerre était fier des petits.

11- Soudain le grand renne se rappela qu’il manquait le plus important. Il fit un signe au Père Noël et prit les lutins sur son dos, puis il galopa jusqu’à la place et stoppa devant le Grand Sapin. Le Père Noël ouvrit la bouche : le sapin était nu. Le Père Noël expliqua à Tom et Léa une chose très importante : les lettres arrivent par la poste mais pas les rêves qui voyagent dans la nuit. Le Grand Sapin est magique, il attire les rêves jusqu’au village. Mais si le sapin n’est pas décoré, aucun rêve de Noël ne peut arriver.

12- Aidés des rennes, Tom et Léa décorèrent le Grand Sapin pendant que le Père Noël fixait la nuit à la recherche des premiers rêves. Il fallait faire vite. Enfin, le sapin fut paré de boules dorées, de guirlandes de toutes les couleurs : il était magnifique. Mais il manquait encore quelque chose : Tonnerre fit de nouveau monter Tom et Léa sur son dos et ils s’envolèrent jusqu’en haut du sapin pour accrocher la grande étoile et là tout s’illumina ! D’abord l’étoile scintilla, puis les boules brillèrent et enfin les guirlandes clignotèrent : le Grand Sapin rayonnait de mille feux.

FIN : Le Père Noël sourit quand un minuscule nuage apparut dans le ciel attiré par l’étoile. Doucement le tout petit nuage s’approcha de l’étoile puis disparut. Au même instant, une grosse boule dorée brilla fortement. Le Père Noël se pencha pour voir le joli rêve contenu dans la boule. Quand il se redressa, il vit tous ses lutins autour de lui. Ils étaient enfin guéris. Le Père Noël était heureux : c’était cela la magie de Noël ! ».

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